Le cheval fou des pensées, comment apprendre à le dompter ?

Quand une personne exprime ses difficultés pour par exemple s’endormir le soir, être concentré au travail, penser plus positivement, nous pouvons parfois apporter des conseils de bon sens comme le fait de respirer régulièrement, de se recentrer sur ses appuis, de lâcher prise. Il apparaît aussi intéressant d’expliquer comment les pensées fonctionnent et comment donner du sens à ces conseils (respirer, se recentrer, lâcher prise). 

La métaphore du cheval

L

a métaphore du cheval est pour cela très bonne pour aider les adultes comme les enfants. 

Un cheval a des gros muscles et sera toujours plus fort qu’un humain. Si nous sommes un palefrenier (soigneur dans une écurie) nous voulons garder un cheval dans son box pour prendre soin de lui. Mais si lui décide de mettre un coup de pied dans la porte du box et de partir en courant, il le fera, car il est plus fort que nous. Tout comme nos pensées que l’on cherche à garder souvent avec nous, elles sont plus fortes que nous, nous ne pouvons pas les empêcher de partir. 

Image d'un cheval au galop pour imager la vitesse à laquelle un flot de pensées peut arriver

Je me décourage : le cheval reviendra quand il voudra, ce n’est pas mon problème. C’est ainsi les moments où nous sommes en roue libre avec nos pensées, ou nous ressassons.

Je me mets en colère : je ramène de force le cheval. C’est ainsi les moments où nous forçons notre attention et où nous nous énervons de ne pas y arriver.

Ou bien je me responsabilise : je vais chercher le cheval car j’en suis responsable et s’il repart je ne peux rien faire donc je retourne de nouveau le chercher avec patience et persévérance.  C’est ainsi les moments où nous acceptons que nos pensées ont plus de force que nous mais que notre responsabilité est d’en prendre soin, donc de les ramener avec bienveillance. 

La 3ème attitude sera alors celle qui permet de dompter le cheval fou des pensées, et peu à peu réussir à l’apprivoiser pour qu’il parte moins souvent et moins rapidement. Pour y parvenir, utiliser sa respiration en prenant par exemple une grande inspiration comme si on allait chercher le cheval des pensées et une grande expiration comme si on le ramenait là. Également en portant attention à nos appuis, à nos sens, c’est comme si on ramenait le cheval pour se poser à nos côtés et qu’il s’installe en sécurité.

Image d'un enfant avec les doigts sur ses tempes et regardant au ciel pour imager la pensée persistante et la concentration

Sophronisation pour les enfants

Imagine que ta tête c’est comme une petite écurie pour chevaux. Et que dès que tu te mets à penser à quelque chose, c’est que ton cheval sort de son box, qu’il s’échappe. Alors toi, comme tu le connais bien et qu’il ne te fait pas peur, tu vas le chercher et tu le ramènes.

Et si plusieurs pensées viennent, c’est que ton cheval a trouvé des copains. Alors tu fais pareil, tu vas le chercher, et tu le ramènes

Et si plein de pensées viennent, c’est que ton cheval a voulu réveiller tous les chevaux de l’écurie. Alors tu fais pareil, tu vas le chercher, et tu le ramènes.

Ton but c’est que ton cheval reste dans son box pour que tu t’occupes de lui, pour qu’il se repose, pour qu’il mange bien, pour qu’il se soigne.

Et cela, tu le fais en respirant très souvent. À chaque fois que ton cheval s’en va, tu t’aides de la respiration, comme si tu allais le chercher en inspirant et que tu le ramenais en expirant. Alors tu t’aperçois de toutes les pensées qui viennent, et par moments il n’y en a pas du tout. Parfois ton cheval est bien installé, il est calme, il ne court pas, tu penses alors uniquement à ce que tu es en train de faire. Tu penses alors à ce que tu fais là. Mais si de nouveau tu te mets à penser à autre chose, ce n’est pas grave, le plus important c’est que tu t’en rendes compte. Tu te rends compte que tu te mets à penser à autre chose, tu ne sais pas pourquoi tu y penses, c’est comme ça. Alors une fois que tu t’en rends compte et bien tu te mets à penser à ton ventre qui respire. Comme le cheval, dès qu’il part, tu t’en rends compte, tu le regardes, tu vois où il va, et tu le ramènes. Tu peux alors t’apercevoir que ton cheval est joueur, que c’est un coquin, comme tes pensées. Une fois que ton cheval a compris que ton jeu à toi c’est de jouer avec lui mais sans courir, sans galoper, alors il ralentit, et tu peux alors grimper sur lui. 

Ton cheval tu l’apprivoises, tes pensées tu les apprivoises. Monter un cheval est très difficile, tout comme passer au-dessus de ses pensées. Mais tu peux y parvenir. Tu sens comme le corps se détend, comme tu es calme dans ta tête maintenant.

Comprendre et dompter le cheval fou des pensées aident à bien des difficultés.

Matthieu Wiart
Matthieu Wiart

Sophrologue, formateur, rédacteur, coach-consultant et coordinateur du réseau La Parenthèse

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Image d'un enfant avec les doigts sur ses tempes et regardant au ciel pour imager la pensée persistante et la concentration
Le cheval fou des pensées

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