L
e sophrologue perfectionne les pratiques pour savoir bien manier la richesse qu’offre la sophrologie. Il en va de même pour sa voix et son écoute car ces 2 versants d’une même pièce cohabitent continuellement dans l’accompagnement et sont des outils à maîtriser, à perfectionner, à adapter.
La voix et l’écoute sont constituées à la fois du contenu et du contenant.
Le contenu pour la voix est bien sûr le choix des mots, propos, messages, questions, propositions et
son contenant est le timbre, la fréquence, l’intonation, l’association avec le non-verbal.
Le contenu pour l’écoute est le choix de la position, du regard, de se taire, et
le contenant est la présence, l’alliance, la résonnance, le relance.
Nous sommes tous dotés d’une voix et d’une écoute, sauf handicap de l’un ou des deux, et pouvons ainsi apprendre à régler la mesure du contenu et du contenant. Dans quel but ? Et bien d’être un bon accompagnant.
En effet, accompagner n’est pas uniquement maîtriser la technique mais c’est aussi maîtriser ce qui fait le sel d’un accompagnement : la relation. Cette relation d’un accompagnant à un accompagné passe par le verbal et le non-verbal, et ce lien entre voix et écoute permet d’accueillir, contenir, et alléger ce que l’accompagné ressent. Porter sa voix et porter son écoute pour aider à déposer du poids et des doutes est donc la bonne utilisation de la voix et de l’écoute du sophrologue pour accompagner la personne à s’alléger de tensions et d’émotions.
Cet ajustement sensible de ce que je dis et comment je le dis, et de ce que j’écoute et comment je l’écoute vient donner sens aux pratiques et vient créer une caisse de résonnance bienveillante dans la réalité vécue par la personne.
Voix et écoute sont présentes dans les échanges pré et post sophroniques mais aussi pendant la séance par notre terpnos logos et nos silences. Le choix des moments de silence, d’accélération du terpnos, de propositions/invitations à, de respirations, d’observations, sont ces ajustements que nous menons dans la séance, parfois sans nous en rendre compte. L’écoute active et la voix modulée sont des outils au service et en soutien de l’allégement intérieur, ils sont en soit un outil à part entière utilisé dans toutes les thérapies et les accompagnements.
Mais nous avons quelque chose de bien différent des autres thérapies et accompagnements, c’est la phénodescription :
Ce moment où est mis en mot en fin de séance la rencontre généralement plus apaisée avec les maux apportés et où les ressentis marquants sont à évoquer. Peut s’en suivre silence, relance, questionnement, mot, propos, du sophrologue. Dans ce moment-là, l’écoute et la voix deviennent des outils pour passer des poids et des doutes déposés aux choix et aux routes décidées.
Porter sa voix et porter son écoute s’apprend, s’expérimente, mais en démarrant comme sophrologue il y a déjà un essentiel sur lequel s’appuyer : l’écoute de soi et de sa voix intérieure qui nous permettent à nous-même de déposer notre propre poids et nos propres doutes avant d’accompagner une personne.
Ainsi tout accompagnement démarre par savoir nous-même nous alléger pour nous permettre de bien porter la séance sans difficultés.
Sophrologue, formateur, rédacteur, coach-consultant et coordinateur du réseau La Parenthèse
Le sophrologue perfectionne les pratiques pour savoir bien manier la richesse qu’offre la sophrologie. Il en va de même pour sa voix et son écoute car ces 2 versants d’une même pièce…
2 réponses
Excellente analyse de la « posture « du sophrologue, qui sans analyse ni jugement , doit savoir être silencieux, à l’écoute et dans la bienveillance vis à vis de lui-même pour être en empathie avec l’accompagné et être en mesure de l’aider en douceur.
Merci Matthieu pour nous remettre sur la bonne « voix »
Christiane P
Merci Christiane pour ton partage